By Zaynab - mar. nov. 26, 2013 10:35 pm
- mar. nov. 26, 2013 10:35 pm
#47
Aucune polémique passionnelle, aucune joute oratoire fiévreuse, aucun débat poudre aux yeux funeste n'a précédé la fabrication de ce hijab professionnel, et c’est dans la sérénité d’un consensus politique, suffisamment rare pour être souligné, que des femmes agents de police voilées feront bientôt leurs premières armes dans la police d’Edmonton.
Gagnée par une frilosité qui n’a pas attendu la rigueur hivernale pour geler les cœurs, engourdir les neurones et durcir comme de la pierre l’esprit et la lettre de la loi de 1905, notre douce France s’est progressivement enfoncée dans les abîmes d’une période glaciaire, sans génie, sans lustre mais savamment instrumentalisée, qui s’avère être une source d’inspiration pour certains de nos grands cousins de la Belle Province…
Il suffit de traverser l’Océan pour voir briller la lumière de la bouc-émissarisation anti-musulmane au Québec, à travers le projet d’une « charte des valeurs québécoises » qui, en fait de bonne parole, propage l’obsession pathologique de l’islam dont la France a le secret… Prêchant notamment en faveur de l’interdiction dans la sphère publique du port des signes religieux estampillés « ostentatoires », le fameux épithète lourd de sens qui refroidit les esprits dans toutes les langues, cette charte est pour l’heure une pomme de discorde qui a jeté un froid à l’intérieur et à l’extérieur du temple législatif.
Tandis que la laïcité québécoise est menacée de se réduire comme peau de chagrin par une neutralité abusive qui n’est pas de nature à réchauffer les bonnes âmes, à l’ouest du pays, la localité d’Edmonton emprunte, non sans une once de fierté, la voie diamétralement opposée. Une voie qui brise la glace en ouvrant des perspectives plus radieuses, où le vivre-ensemble n’est pas synonyme d’uniformisation et d’invisibilité ankylosantes et très ciblées.
« Les ploucs de l’Alberta », tels que leurs gentils concitoyens du Québec les brocardent plus ou moins affectueusement, moins que plus d’ailleurs, ne s’en laissent pas conter et donnent une belle leçon de tolérance au pays des caribous, en levant un coin du voile sur le hijab noir qui coiffera prochainement les femmes agents de police de confession musulmane (à titre d'exemple, voir photo ci-dessus : deux agents de police britanniques patrouillant à Londres. La police métropolitaine londonienne fut la première force de police de Grande-Bretagne à avoir autorisé le port du hijab sous l’uniforme).
Préférant intégrer qu’ostraciser, le service de police d’Edmonton a créé l’événement en présentant en avant-première le prototype de hijab conçu pour être porté par la gent féminine musulmane sous l’uniforme traditionnel, dont la version finalisée est actuellement testée par les équipes de formation tactique des forces de l’ordre. Ce hijab à nul autre pareil se ferme avec des boutons et a été élaboré afin de ne pas gêner la respiration, ni obstruer la vue des policières musulmanes qui le porteront, au cours d’une lutte ou de toute autre mise en situation dynamique sur le terrain.
Aucune polémique passionnelle, aucune joute oratoire fiévreuse, aucun débat poudre aux yeux funeste n’a précédé la fabrication de ce hijab professionnel, et c’est dans la sérénité d’un consensus politique, suffisamment rare pour être souligné, que des femmes agents de police voilées feront bientôt leurs premières armes dans la police d’Edmonton, à la satisfaction de l’un de leurs plus fervents alliés : Scott Mc Keen, un conseiller municipal très dévoué, qui conçoit sa mission d’accueil et de solidarité envers les populations immigrées comme un véritable sacerdoce. A ses yeux, ce beau geste « d’inclusion », qui redonne ses lettres de noblesse à l’exercice de la politique et met à l’honneur la diversité, fait ressortir, de manière plus criante encore, le mauvais exemple du Québec qui s’égare dangereusement sur la pente glissante du nationalisme et de la détestation du multiculturalisme.
« Je suis fier de nous ! », s’est enthousiasmé Scott Mc Keen en conférence de presse, cet élu local heureux de vivre dans sa bonne ville d’Edmonton, où l’air est manifestement plus respirable et l’herbe plus verte que dans la lointaine Belle Province, pourtant gâtée par la nature… Même l’odieuse caricature d’un journal, qui n’a pas résisté à la tentation de faire monter l’adrénaline dans les chaumières en faisant sa Une avec un visuel choc, illustrant une policière méconnaissable sous son niqab, façon belphégor, n’aura pas réussi à entamer la joie communicative de Scott Mc Keen qui se félicite qu’Edmonton n’ait pas été paralysé par les premiers assauts de l’hiver… de l'intelligence et du cœur.
Aucune polémique passionnelle, aucune joute oratoire fiévreuse, aucun débat poudre aux yeux funeste n'a précédé la fabrication de ce hijab professionnel, et c’est dans la sérénité d’un consensus politique, suffisamment rare pour être souligné, que des femmes agents de police voilées feront bientôt leurs premières armes dans la police d’Edmonton.
Gagnée par une frilosité qui n’a pas attendu la rigueur hivernale pour geler les cœurs, engourdir les neurones et durcir comme de la pierre l’esprit et la lettre de la loi de 1905, notre douce France s’est progressivement enfoncée dans les abîmes d’une période glaciaire, sans génie, sans lustre mais savamment instrumentalisée, qui s’avère être une source d’inspiration pour certains de nos grands cousins de la Belle Province…
Il suffit de traverser l’Océan pour voir briller la lumière de la bouc-émissarisation anti-musulmane au Québec, à travers le projet d’une « charte des valeurs québécoises » qui, en fait de bonne parole, propage l’obsession pathologique de l’islam dont la France a le secret… Prêchant notamment en faveur de l’interdiction dans la sphère publique du port des signes religieux estampillés « ostentatoires », le fameux épithète lourd de sens qui refroidit les esprits dans toutes les langues, cette charte est pour l’heure une pomme de discorde qui a jeté un froid à l’intérieur et à l’extérieur du temple législatif.
Tandis que la laïcité québécoise est menacée de se réduire comme peau de chagrin par une neutralité abusive qui n’est pas de nature à réchauffer les bonnes âmes, à l’ouest du pays, la localité d’Edmonton emprunte, non sans une once de fierté, la voie diamétralement opposée. Une voie qui brise la glace en ouvrant des perspectives plus radieuses, où le vivre-ensemble n’est pas synonyme d’uniformisation et d’invisibilité ankylosantes et très ciblées.
« Les ploucs de l’Alberta », tels que leurs gentils concitoyens du Québec les brocardent plus ou moins affectueusement, moins que plus d’ailleurs, ne s’en laissent pas conter et donnent une belle leçon de tolérance au pays des caribous, en levant un coin du voile sur le hijab noir qui coiffera prochainement les femmes agents de police de confession musulmane (à titre d'exemple, voir photo ci-dessus : deux agents de police britanniques patrouillant à Londres. La police métropolitaine londonienne fut la première force de police de Grande-Bretagne à avoir autorisé le port du hijab sous l’uniforme).
Préférant intégrer qu’ostraciser, le service de police d’Edmonton a créé l’événement en présentant en avant-première le prototype de hijab conçu pour être porté par la gent féminine musulmane sous l’uniforme traditionnel, dont la version finalisée est actuellement testée par les équipes de formation tactique des forces de l’ordre. Ce hijab à nul autre pareil se ferme avec des boutons et a été élaboré afin de ne pas gêner la respiration, ni obstruer la vue des policières musulmanes qui le porteront, au cours d’une lutte ou de toute autre mise en situation dynamique sur le terrain.
Aucune polémique passionnelle, aucune joute oratoire fiévreuse, aucun débat poudre aux yeux funeste n’a précédé la fabrication de ce hijab professionnel, et c’est dans la sérénité d’un consensus politique, suffisamment rare pour être souligné, que des femmes agents de police voilées feront bientôt leurs premières armes dans la police d’Edmonton, à la satisfaction de l’un de leurs plus fervents alliés : Scott Mc Keen, un conseiller municipal très dévoué, qui conçoit sa mission d’accueil et de solidarité envers les populations immigrées comme un véritable sacerdoce. A ses yeux, ce beau geste « d’inclusion », qui redonne ses lettres de noblesse à l’exercice de la politique et met à l’honneur la diversité, fait ressortir, de manière plus criante encore, le mauvais exemple du Québec qui s’égare dangereusement sur la pente glissante du nationalisme et de la détestation du multiculturalisme.
« Je suis fier de nous ! », s’est enthousiasmé Scott Mc Keen en conférence de presse, cet élu local heureux de vivre dans sa bonne ville d’Edmonton, où l’air est manifestement plus respirable et l’herbe plus verte que dans la lointaine Belle Province, pourtant gâtée par la nature… Même l’odieuse caricature d’un journal, qui n’a pas résisté à la tentation de faire monter l’adrénaline dans les chaumières en faisant sa Une avec un visuel choc, illustrant une policière méconnaissable sous son niqab, façon belphégor, n’aura pas réussi à entamer la joie communicative de Scott Mc Keen qui se félicite qu’Edmonton n’ait pas été paralysé par les premiers assauts de l’hiver… de l'intelligence et du cœur.